Après tous ces mois passés sans bloguer, il était temps de vous donner quelques nouvelles. Pour ceux qui le savent déjà, nous sommes rentrés en France après presque 2 ans passés au Canada. Pour ceux qui le découvrent, la question est peut-être: "mais pourquoi?"

Nous n'étions pas malheureux à Montréal, bien au contraire. Les débuts ont été un peu douloureux, mais moins que pour certains qui débarquent vraiment sans rien. Sur place nous avons trouvé un logement dans le quartier francophone du Plateau, l'avons meublé, nous avons créé un réseau, l'avons élargi (notamment grâce à la communauté des blogueurs), Pépinette a trouvé un boulot intéressant,nous nous sommes épanouis dans nos jobs, adaptés au paysage local, et avons redéménagé dans le quartier anglophone d'Atwater. Mais surtout, nous avons vu du pays et ce blog en est le témoignage. 

Alors, après tous ces week-ends passés à vadrouiller, lorsque les objectifs de visites à Vancouver, Montreal et aux alentours sont quasiment atteints (bon ok, on n'a pas fait la Gaspesie et le New Brunswick...), lorsque l'on a fini de faire les touristes, se pose la question fatidique: Est-on vraiment prêts à s'installer ici, à investir durablement dans une vie d'expat' loin de sa famille, de ses amis, de sa culture et de son pays de cœur?

Vous connaissez notre réponse: non. 

Et outre l'hiver interminable qui nous mortifie de jour en jour (surtout Pépinette), un beau projet nous a confortés dans notre envie de rentrer:

Ce 18 août 2012 a marqué la fin d'une histoire et le début d'une autre. Aujourd'hui nous sommes installés à Toulouse, ville que nous connaissons très peu et qu'il nous reste à découvrir. Bienvenue sur le blog des Pépins dans le Sud Ouest! (va falloir changer la bannière...)

En mars-avril au Québec, c'est le "temps des sucres". Les québécois ont pour tradition d'aller manger à la cabane à sucre, c'est-à-dire à l'endroit où l'on fabrique le fameux sirop d'érable et autres produits dérivés.

Ne l'ayant pas fait l'année dernière, les Pépins ne pouvaient manquer ça pour rien au monde. C'est donc en compagnie d'une joyeuse tribu (25 personnes au total) que nous sommes allés à l'érablière Leclerc, située à Shefford. 

A voir le monde présent ce jour-là, il semblerait que ce soit LA sortie familiale où tout le monde se retrouve.

Au menu : cretons (les "rillettes" locales), oreilles de crisse (du lard enrobé de friture), saucisses à l'érable, jambon à l'érable, mousse à l'érable (délicieuse), tarte à l'érable, grand-père à l'érable (voir photo ci-dessous),... bref, de quoi faire une overdose.

Très light, comme d'habitude! On avoue avoir été séduits par le concept à condition de le faire une fois par an seulement ;)

Pendant la digestion, rien de telle qu'une petite balade dans les bois pour aller voir les installations qui servent à recueillir la sève, ou plutôt "l'eau d'érable".

Il faut 40 litres d'eau pour obtenir un seul litre de sirop après ébullition, on imagine donc les quantités astronomiques que les acériculteurs (le mot du jour!) doivent récupérer pour être rentables. D'où les kilomètres de tuyaux bleus que l'on voit parfois dans les forêts québécoises. Le Québec représente d'ailleurs a lui seul 74% de la production mondiale de sirop d'érable.

Pour finir en beauté, et parcequ'on a pas assez mangé (...), rien de telle qu'une "tire" d'érable sur la neige.

 Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on s'est bien "sucré le bec"!

Pendant que Pépin court sur les terrains d'athlétisme, Pépinette court les magasins ;) Et c'est en sortant du métro Atwater qu'une délicieuse odeur de pain chaud est venue lui chatouiller les narines.

Il y a toujours du monde chez "Cocobun", la nouvelle boulangerie japonaise ouverte Place Alexis Nihon. Etudiants, seniors, chacun se munit de sa pince, de son petit plateau blanc et c'est parti pour un tour.

Du côté sucré, on ne manque pas de choix. Brioches à la noix de coco, crème costarde, pâte de haricots rouges, purée de marron, bleuets,... sans compter les biscuits tout droit venus d'Asie et autres délices disposés sur le présentoir central du magasin.

Pour les amateurs de salé on trouve des brioches au porc, au boeuf, des tartes aux oeufs, des hots dogs, et en plus le prix est dérisoire. Comptez environ 1,50 $ par brioche, de quoi en tester plusieurs et être vraiment rassasié car même si la pâte est assez légère, ça reste bourratif quand même !  

En tant que "bec sucré", Pépinette n'a pas résisté à l'appel des desserts : la brioche était à son goût et la farce à l'intérieur était bonne. Pour ceux qui testerontt le salé, vous nous en donnerez des nouvelles mais a priori la pâte utilisée est la même.

Seul bémol, il n'y a qu'un petit coin pour manger sur place, mieux vaut prendre à emporter et trouver un endroit approrié pour déguster. itadakimasu !

A l'invitation de Louis-Philippe et Nathalie, couple passionné de course à pied et animateurs du site référence de ce sport au Québec www.courir.org, Pépin s'est rendu à la 5ème édition "d'autour du Parc".

Départ et arrivée face au Stade olympique 

Il s'agit d'une sortie annuelle collective autour du parc Maisonneuve où les aficionados de la course sont invités à fêter l'arrivée du printemps et préparer les marathons à venir (Boston dans 3 semaines).

Le tour fait 5km, idéal pour se repérer

Le tout dans une ambiance festive avec repas et tirage au sort de cadeaux. De quoi se remémorer la Fériascapade de Dax que Pépin apprécie tant.

Un moment très sympa qui nous rappelle que la course à pied, c'est avant tout un plaisir. Merci aux organisateurs!

Ce week-end, plus que la Saint-Patrick, les Pépins ont fêté le retour du soleil.. qui chauffe.

25°, un record historique pour le mois de mars

Courir au chaud et au sec, c'est possible l'hiver à Montréal.

Les Pépins ont testé deux possibilités: le "Gym" et la "track". Kesaco?

Le Gym (et non pas "la" Gym), c'est la version locale de la salle de sport. Ici, ça ressemble vite à de grandes usines où l'on court en rang d'oignons sur des tapis roulants.

L'avantage de la formule, c'est que l'on peut regarder le journal TV ou la météo en plein effort.

Vous l'aurez compris, le tapis c'est pas très naturel et plus pour dépanner...

Direction l'université de McGill pour trouver une Track couverte.

Voici la méga salle de sport de la fameuse université 

La Track, c'est la piste en anglais. Et le jargon du coureur à Montréal est très anglicisé. Le pace? = le rythme de course, PB? = meilleure (best) perf.

La "gang" se retrouve tous les mardi soirs pour l'entrainement

 Piste de 200m qui laisse la place d'allonger la foulée

Mais attention, il faut montrer pattes blanches pour rentrer. Il est nécessaire d'avoir une carte de membre du club (McGill, MAA...) à montrer car la sécurité ne plaisante pas avec les "espontaneos" (Pépin a testé).

 A moins de profiter d'un moment d'inatention...

Pour ceux qui n'ont pas peur du froid, on peut aussi courir dehors en raquettes.

C'est assez impressionant à voir. Et très physique à pratiquer.

Le week-end dernier avait d'ailleurs lieu les championnats du monde près de Québec. Et c'est David, un local, qui a gagné (n°17 sur la photo). Pépin s'entraîne avec lui à McGill et vous confirme qu'il est en bonne "shape" (forme). Moins de 2h30 au marathon: pas le temps d'admirer le paysage...

Après le succès mondial de "The Artist", un autre film francophone a retenu l'attention des spectateurs et des médias.

Nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film étranger, "Monsieur Lazhar" n'a certes rien remporté aux USA mais ici, il rafle tous les prix: Jutra, Genie,... (l'équivalent de nos Césars), tout y passe.

Les Pépins sont allés le voir à l'AMC Forum, leur ciné fétiche, et en sont ressortis conquis.

Sans prétention, ce film raconte l'histoire d'un Algérien en situation irrégulière au Canada qui offre ses services de remplaçant dans une école où l'une des institurices s'est suicidée.

Les thématiques du film tournent autour de l'immigration, du sytème d'éducation, de la culpabilité : des sujets forts mais qui ne tombent jamais dans le mélo ou dans le jugement tellement la réalisation est délicate et les personnages attachants.

De jeunes acteurs très convaicants

Bref, un récit sensible et intelligent qui nous a permi de découvrir le cinéma québécois sous son meilleur jour.

D'après nos informations, le film sortira en France en septembre 2012. En attendant, si vous êtes au Canada, profitez-en !

Comme dit le dicton, à la Saint Pierre-Damien (le 21 février), l'hiver reprend ou s'éteint. Ici, on a eu une bonne tempête et en à peine deux jours tout était blanc.
Les Pépins en ont profité pour découvrir une activité typique de l'hiver québécois : les glissades.

A -7°, on n'a pas longtemps hésité entre le maillot et la combi intégrale

Vous connaissez Aqualand ? Ben là c'est la même chose dans le froid et la neige. Le concept c'est de glisser sur des bouées appelées "tubes" ou "rafting", dans un parc aménagé uniquement pour ça. 

Avec 17 pistes, le Super Glissades de St Jean de Matha est un must!

En pratique, ça ressemble à ça, avec possibilité d'être en solo, à deux ou à douze :

le "TGV" à 8 places qui prend de la vitesse dès qu'il est chargé

C'est facile de descendre les pentes, mais après il faut les remonter.
Heureusement, les québécois ont pensé à tout : le remonte-pente / "tire-bouée"...

Pépin-Transat

Vous ne pensiez tout de même pas qu'on allait faire du sport! ;)

Allez-y en groupe, c'est plus drôle. Merci à Marie-Laure qui a pris toutes les photos.

On connaissait la téléréalité en France, on la redécouvre au Québec.

C'est ainsi que "l'amour est dans le pré" vient de débarquer sur les ondes de la belle province. Et alors que nous pensions retrouver un "copier coller" de notre émission culte, quelle ne fut pas notre surprise!

5 participants jeunes (moyenne d'âge 25 ans) et bien fringants. Un vrai boys band!

C'est vrai qu'on avait en tête le souvenir de nos candidats français, comment dire...

La technique de séduction est souvent moins timide (autour d'un verre) et les jeunes candidates n'ont pas froid aux yeux.

L'émission nous permet aussi de découvrir les quatre coins du Québec. Ici, on manque pas de place pour cultiver.

Une ferme typique.. à l'américaine

Le tournage a été fait durant les beaux jours mais on se demande ce que deviennent les champs sous la neige?

A suivre tous les Jeudi à 21h sur V télé.

Parmi la liste des activités à faire en hiver, patiner sur le Canal Rideau, à Ottawa, fait partie des incontournables.

Dès que le grand froid arrive, le canal gèle (en partie) et se transforme en patinoire géante, pour le plus grand bonheur des touristes et des Pépins.

Ca se bouscule sur la glace par jour de beau temps!

Possibilité des louer des patins dans le bâtiment marron à gauche

Qualifiée de "plus grande patinoire du monde", la surface fait plus de 7km de long, soit l'équivalent de 90 patinoires olympiques. De quoi se faire plaisir !

Alors que certains sont attirés par le côté sportif de cette activité, d'autres ont une motivation bien différente...
Rejoindre les stands situés le long de la patinoire pour aller déguster une délicieuse "queue de castor" (beaver tail en anglais).

Attention: on ne trouve pas le sandwich ventrèche de chez Tauzia ;)

Après tant d'éfforts, les Pépins s'offrent cette récompense pour goûter. Ca ressemble à une longue pâte à gauffre, garnie d'érable, de cannelle ou de Nutella.

Bref, journée typiquement canadienne ! Par-contre il se peut que la patinoire ferme avec le redoux qu'il y a ces temps-ci, n'oubliez pas de vérifier l'état de la glace avant d'y aller, disponible sur le site officiel d'Ottawa.